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Page:Retour de la domination espagnole à Cambrai – Siège de 1595 par le Comte de Fuentes.djvu/7

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L’usurpation de Baligny et les vexations dont il accabla les Cambresiens sont trop connues pour qu’il soit besoin de les rappeler, il suffira de se peindre l’état de la ville de Cambrai, en proie aux factions excitées par Baligny, contre les fidèles serviteurs de l’archevêque Louis de Berlaymont ; le délire de quelques ecclésiastiques ambitieux voués à l’homme qui persécutait leurs confrères, la terreur imprimée dans l’ame des habitans par l’arrogance de Renée d’Amboise, femme de Balagny, et par son avarice, qui causa sa perte, on concevra alors avec quelle joie on vit arriver l’armée du comte de Fuentes, qui donnait l’espoir d’être délivré de la tyrannie de Balagny. Cependant si la masse du peuple désirait le retour de l’archevêque, les complices de Balagny le redoutaient et essayèrent de résister aux forces nombreuses qui les assiégeaient ; mais la volonté du peuple l’emporta et la ville se rendit bientôt aux assiégeans.

La plupart des versions relatives à ce siège sont toutes empreintes de l’esprit de parti ; les récits faits par les Espagnols comme ceux faits par les