efcartez, l’vn en Languedoc, l’autre à l’Iſle-Adam,
l’autre çà, l’autre là,: l’on a beau faire ſemblant de
n’auoir ſouci que de la chaſſ e & de la vollerie : les
voyages qu’il a faits en cour, ny tout le viſage qu’il
y reçoit y eſt ant, ne le garantiront non plus que
l’Amiral : & s’il ſe ſouuient de l’aduis qu’il donna
au comte d’Aiguemont allant en Eſpagne, & de
la faute qu’il fit à ne le croire, il ne s’y fiera. L’autre
a beau s’employer à ce qu’on luy commande,
& les autres ont beau contrefaire les fats & les mitouards :
le Roy ne croira iamais qu’ils puiſſ ent
oublier l’iniure qui a eſt é faite à leur maiſon : ſon
conſeil eſt trop fin & ruſé, pour ſe laiſſ er perſuader
vue ſi grande aſnerie.
La maiſon de Guyſe, maintenãt qu’elle ſe voit
depeſt ree de ceux qui s’oppoſoyent à ſa grãdeur,
& leſquels ſeuls pouuoyent empeſcher ſes deſſ eins,
n’ayant plus que ceux-cy de Montmorency
à tuer, pour pouuoir dire, Tout le reſt e m’aime :
à voſt re aduis s’elle ſe ſcaura bien venger des
traict s, que la maiſon de Montmorẽcy luy a faits :
de ce beau liure des marchands de Paris, que le
mareſchal de Montmorency fit faire à la Planche
contre leur maiſon : de la peur & honte qu’il fit
receuoir au cardinal de Lorraine à ſon entree dans
Paris, dont la chanſon de fy-fy a prins ſon origine.
Et ie m’aſſ eure s’il ne gaigne le deuant, qu’il
ſera accommodé comme les autres.
Au reſt e, à quoy tient-il que ceux de Lorraine
(qu’on ſcait bien eſt re deſcendus de Charlemagne,
& priuez de la couronne de France) ne la recouurent
maintenant ? II ne tient ia qu’à vne ha-