qui ſont de ſon obeiſſſſance : les Iuifs (dy-ie) que
chaſcũ ſcait eſtſtre vrays ennemis de Chriſtſt : Mon
ſeigneur, mettons le cas que ces gens cy fuſſſſent
tõbez en quelque erreur : (cõme vn chacũ d’eux
confeſſſſe qu’ils en ont commis vn bien lourd,
quand ils ſe ſont par tant de fois fiez à ceux là
de Valois : Mais mettõs le cas que l’erreur fuſtſt en
articles de la foy : ils ſe ſont touſiours ſouſmis
d’en vouloir eſtſter a l’eſcriture : Ils paſſſſeront con-
dẽnation, s'on leur mõſtſtre qu’ils ſont deceus : &
ſont preſtſts à ſe retractcter s'on leur pouuoit enſei-
gner mieux. Ils ont faictct voir tout ce qu’ils cro
yent. lls ſont touſiours preſtſts de le faire auec dou
ceur & cõme à Chreſtſtiens appartiẽt. Ie ſuis icy
cõtraint de dire, qu’il me ſemble que ceſtſte voye
eſtſt la meilleure, & la plus ſeure, pour l’eſtſtat &
pour la conſcience, que n’eſtſt celle de feu, & ſang.
Quant à eux, ils ſcauẽt reſpſpondre de leur foy, de
leur eſpſperance, parlent de Dieu pertinẽment, &
preſque mieux que nos doctcteurs : Quãt à nous,
nous ne ſcauõs pas bonnemẽt pourquoy nous vi
võs, nous ne parlõs iamais de Dieu, ſi ce n'eſtſt le
blaſpſphemãt, & ne croyõs qu’à nos curez, ou à ce
que leurs chãbrieres croyent. de leur vie, auec la
noſtſtre, ſi l’on en faictct cõparaiſon, on ſcait qu’ils
ſont loin de desbauche, autant que nous en ſom-
mes pres : cependant nous nous diſpſpenſons de les
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