Parmy le vin des Conuives ſacrez.
O faux attraits ! ô traiſt re mariage !
Femmes, enfans cherront en ce carnage,
Et de leurs corps les ondes s’emplieront,
Du ſang verſé les fleuues rougiront :
Mais à la fin, ſi d’vn coup de tempeſt e
Ce Dieu Vengeur ne me froiſſ e la teſt e,
Du meſme acier moy meſme m’occiray.
Et ſur les miens ce ſang ie vengeray.
Pol. Comment ! veux-tu t’outrer auſsi toy-meſme ?
Tounant vers toy par deſeſpoir extreme
Le fer tout nu dedans ton propre ſein ?
Pa. Laiſſ e moy faire, ainſi que de leur main
Mere, & enfant, & du Tyran l’engeance
Faire on verra d’eux meſmes la vengeance :
Pol. Quoy qu’il en ſoit ſi faut il te tenir :
Car tu pourras meilleure deuenir,
Et vraye paix vn iour à l’aduenture.
Pa. Ne le croy pas que iamais ie ſoye ſeure :
Tant qu’on verra la maiſon de Valois
Fauſſ er la foy, & ſe rire des Loix :
Les faux Edits d’vn parlement eſclaue
D’vn Cardinal, parement de Conclaue :
Tant qu'vn Conſeil de monſt res compoſé,
Vne Chimere, vn Garde-ſeaux ruſé,
Qui n’ont pour Dieu que l'Eſt at & la Panſe,
Tiendront en main les gouuernaux de France :
Tant qu’Italie en France regnera,
Tant que la France hors de France fuyra :
Tant qu’on verra de Florence la Fee
D’vn Clerc ſeruie, & d’vne Rets coiffee.
Et