Roy, & de ſa mere, qu’ils cognoiſſ oyent (ce
diſoyent-ils) eſt re bonne enuers les Huguenots,
diſans que le Roy vouloit reconcilier l'Admiral auec
le duc de Guyſe, pour ſe pouuoir mieux
ſeruir de luy & de ſon conſeil au maniement des
affaires d’eſt at de la France, donnant meſme ceſt e
eſperance, qu’auec le temps ceux de Guyſe ſeroyent
auſsi eſloignez de la cour, qu’ils en eſt oyent
près. Le ſeigneur de Biron fut enuoyé pluſieurs
fois vers la Royne de Nauare, les Princes, &
l’Amiral, & certains autres gentilshommes
particuliers Huguenots, firent pluſieurs allees & venues
à la cour, le tout pour la negociation de ce que
deſſ us. Le Roy cependant enuoya des
commiſſaires en certains endroits du Royaume, pour informer
des torts que lon faiſoit aux Huguenots,
cõtre ſes Edict s, & fit chaſt ier à Rouen & en
quelques autres endroits, des meurtriers & ſeditieux
qui auoyent tué quelque nombre de poures hommes
& femmes Huguenots, depuis la paix, au retour
d’vn de leurs preſches.
Ceux de Montmorency, & les deputez,
perſuadez, perſuaderent auſsi (apres toutefois pluſieurs
reſiſt ances, repliques, difficultez, inconueniens, &
ſolutions de tous coſt ez alleguees) la Royne de
Nauarre, les princes de Nauarre, & de Condé,
l’Admiral, le comte de la Rochefoucaut, & tous
les autres ſeigneurs, gẽtilshommes, & autres Huguenots
de la France, de la bonne volonté, zele, &
affect ion qu’ils penſoyent cognoiſt re au Roy, &
en la Royne ſa mere, enuers eux.
Le Roy fit venir en ſa cour le comte Ludouic