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DE L’ORIGINE DES CHEVAUX ARABES.

nourrit et soigne un cheval pour le triomphe de la religion, fait un prêt magnifique à Dieu. »

Il ne me reste plus qu’un mot à dire sur le portrait du cheval de race que fait Abd-el-Kader. L’émir comprend, à la fois, et comme inséparables l’une de l’autre, les qualités physiques et les qualités morales. Suivant lui, les qualités physiques ne constitueront point un cheval parfait. Il faut que, par son intelligence, par son affection pour celui qui le nourrit, le soigne et le monte, il ne fasse qu’un avec lui. Demander ces qualités au cheval de race, c’est tout simplement le placer, dans l’ordre intellectuel, immédiatement après l’homme, comme, d’après la légende, il a été immédiatement placé après lui dans la création.

Nous sommes loin de ces appréciations, je le sais, mais n’en sommes-nous pas trop loin[1] ?

  1. Ces lignes étaient écrites lorsque les belles expériences faites par l’Américain Rarey sont venues donner une sorte de consécration à la pensée que nous exprimons en terminant.