de M. Halphen que Willy apprécie en ces termes :
« M. Halphen honorait, jadis, les lieder que M. Gabriel Fauré d’une admiration quelque peu servile, à laquelle il semble avoir presque complètement renoncé ; il n’imite plus guère que, de temps à autre, Massenet, de qui l’on retrouve l’« Élégie » au début de la scène v du Cor Fleury, non sans plaisir.
« Les harmonies de M. Halphen manquent d’imprévu, son inspiration manque de personnalité, ses développements manquent d’intérêt, mais il sait orchestrer, comme tout le monde, pas mieux que tout le monde, en se servant du « Waldweben » de Siegfried, comme tout le monde…
« Décidément, je regrette le temps où il plagiait le musicien de la Bonne Chanson avec une fidélité qui confinait au vol à la tire. »
FESTIVALS de WAGNER et de MOZART
L’Intendance Royale des Théâtres de la Cour de Munich nous adresse le communiqué ci-dessous dont nous respectons le style et l’orthographe :
« Festivals Musicales de Munich 1904. Pour les festivals de Richard Wagner au Prinzregenten-Théâtre (12 août au 11 septembre) et les festivals de Mozart (1 au 11 août) aux deux théâtres royaux de la cour les artistes suivants ont été engagés entre autres : Mmes Hermine Bosetti, Else Breuer, Victora Blanc (Munich), Sofie David (Cologne), Olive Fremstaf (Londres), Mathilde Fränkel-Claud (Hamburg), Hedwig Geiger, Gisela Gehrer (Munich), Emilie Herzog (Berlin), Charlotte Huhn, Irma Koboth, Berta Morena, Gabriele Müller (Munich), Minnie Nast (Dresden), Fritzi Scheff (Londres), Milka Ternina (New-York), Ella Tordek (Munich), MM. Carl Burrian (Dresden), Alfred Bauberger, Paul Bender, Friedrich Brodersen, Fritz Feinhals, Anton Fuchs, Josef Geis (Munich), Herrmann Gura (Schwerin), Sebastian Hofmüller, Victor Klöpfer, Heinrich Knote (Munich), Edgar Oberstötter (Wiesbaden), Julius Putlitz (Rostock), Michael Reiter (Munich), Albert Reiss (London), R. van Rooy (New-York), Georg Sieglitz, Dr. Raoul Walter (Munich), Desider Zador (Prag). Les fonctions de chef d’orchestre seront remplies, comme déjà publié par MM. Félix Mottl, directeur général de musique, Franz Fischer (Munich), Prof. Arthur Nikisch (Leipzig), Félix Weingartner (Berlin), Hugo Röhr et Hugo Reichenberger chefs d’orchestre de la cour. Les amateurs de Wagner et de Mozart, qui voudront assister aux représentations de Munich, feront bien de s’adresser au plutôt possible à l’agence générale, M. M. Schenker et Co., Munich, Promenadeplatz 16, pour des billets d’entrée, et des informations, la demande étant déjà très vive. »
Le prochain numéro de la Revue Musicale de Lyon — le dernier de la saison — paraîtra le Dimanche 5 Juin.
Chronique Lyonnaise
GRAND-THÉÂTRE
Le Salut Public publiait dernièrement la note ci-dessous qui complète et rectifie ce que nous disions dans notre dernier numéro des projets de M. Broussan pour la saison 1904-1905.
« Parmi les œuvres lyriques destinées à être représentées l’hiver prochain au Grand-Théâtre figurent la Reine Fiammette, de Xavier Leroux, et la Fille de Roland, d’Henri Rabaud, deux opéras pourtant, qui n’ont guère réussi à l’Opéra-Comique malgré la somptueuse mise en scène dont les entoura M. Albert Carré.
« Par contre on a renoncé, paraît-il, à la reprise des Maîtres Chanteurs de Nuremberg, et peut-être a-t-on agi sagement car pour mener à bien une tâche aussi compliquée et aussi délicate il nous aurait fallu un Vizentini et… nous n’avons plus M. Vizentini à la tête de notre première scène. »
Ajoutons que le projet d’une reprise de Tristan et Isolde serait également abandonné parce que, d’après la direction, il n’y aurait personne pour chanter l’œuvre de Wagner… Mlle Janssen pourtant fut en 1900, au Grand Théâtre une admirable Isolde et M. Verdier nous semble posséder toutes les qualités qu’exige le rôle de Tristan…
