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Page:Revue Musicale de Lyon 1904-10-23.pdf/20

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revue musicale de lyon

BIBLIOGRAPHIE

Signalons dans l’intéressante Revue d’Histoire de Lyon dirigée par M. S. Charléty, une étude historique des plus documentées de M. Prosper Holstein, notre distingué compatriote, sur « le Conservatoire de musique et les salles de concert à Lyon » (fascicules iii, iv et v, mai-octobre 1904).

Nous aurons l’occasion de reparler en détails de cette précieuse contribution à l’histoire musicale de notre ville.

Nouvelles Diverses

L’inauguration du monument de César Franck dans le square Sainte-Clotilde qui avait été annoncée pour jeudi 22 septembre, n’a eu lieu, par suite d’une absence du Ministre de l’Instruction publique, que hier seulement. Nous en rendrons compte dans notre prochain numéro.

On vient de publier la statistique des étrangers qui ont été à Bayreuth pendant les Festspiele. Sur 8.541 personnes, il y a eu 5.198 Allemands, 903 Autrichiens, 721 Américains, 654 Anglais, 340 Français, 166 Russes, 148 Hollandais, 72 Italiens, 64 Belges, 52 Espagnols, 50 Suédois, 49 Suisses, 26 Roumains, 18 Turcs, 10 Danois, 8 Luxembourgeois, 8 Norwégiens, 4 Grecs, 1 Portugais et 1 Serbe. L’Australie a été représentée par 19 spectateur, l’Afrique par 16, et l’Asie par 12.

Plusieurs journaux musicaux et quotidiens se sont fait l’écho d’une légende d’après laquelle les facteurs de pianos américains, à l’occasion de leur Congrés annuel tenu récemment à New-Jersey, auraient décidé, pour mettre fin au commerce des pianos d’occasion, de brûler tous ceux qui passeraient par leurs mains et auraient immédiatement construit un immense bûcher de plus de deux cents instruments. Le supplément illustré du Petit Journal a même publié à sa première page un dessin représentant cet « autodafé » où les gentlemen en habit, les uns dansant, les autres à terre en état complet d’ivresse, portent chacun une torche et mettent le feu à l’immense bûcher.

Tout cela est de pure imagination. L’idée avait bien été lancée par un journal des États-Unis, mais elle ne fut pas suivie et seize pianos seulement tout à fait hors d’usage furent détruits.

Les débuts au théâtre de Toulouse. — Le maire de Toulouse vient de prendre un arrêté concernant les débuts qui est ainsi conçu :

« Attendu, dit-il, que cette réglementation des débuts ne permettait pas aux artistes de se produire suffisamment pour faire apprécier exactement leurs moyens et qu’elle était de nature à rendre possible l’organisation d’une cabale susceptible de fausser le caractère des manifestations du public.

« En conséquence, les artistes devront à l’avenir se produire pendant un mois dans des ouvrages agréés par l’administration municipale, mais, en cas d’insuffisance, ils pourront être refusés dans le courant du mois. »

Cet arrêté interdit toute manifestation pendant le cours des représentations. À la fin du spectacle, le régisseur invitera le public à manifester son impression. Le commissaire central la consignera aussitôt dans un procès-verbal dont on tiendra compte pour le refus ou l’admission des artistes.

M. Hugo Riesenfeld, un des premiers violons de l’Opéra de Vienne, a fait recevoir, dit-on, pour être monté sur une des grandes scènes lyriques de l’Autriche, un ballet dont le héros est tout simplement Frédéric Chopin. La musique consiste en extraits des compositions du maître, valses, mazurkas, nocturnes, mélodies vocales, etc. Le journal allemand qui nous apporte cette nouvelle se demande si George Sand, Alfred de Musset et Liszt figurent dans le ballet comme personnages du scénario. On sait qu’un opéra italien de M. Orefice qui porte pour titre Chopin est composé uniquement de thèmes tirés des compositions du célèbre artiste polonais et fut représenté pour la première fois à Milan, à la fin de l’année 1901.

Petite Correspondance

Sous ce titre, nous répondrons chaque semaine aux questions, ayant rapport à la musique que nos lecteurs nous adresseront.

Le Propriétaire-Général : Léon Vallas.

Imp. Waltener & Cie, rue Stella, 3, Lyon.