jusqu’à ce jour en faveur de ceux « qui créent en dernière analyse le revenu sans travail, et qui pourraient bien aujourd’hui ou demain arriver à être assez forts pour dépouiller ceux qui possèdent de leurs instruments de production, n — peuvent également contribuer à l’élucidation pratique de ces questions. Le législateur pourra aussi faire son profit de l’avertissement que l’auteur lui adresse à la [in de son ouvrage, quand il lui conseille de ne pas augmenter les revenus sans travail, en multipliant les titres publics, en augmentant les droits protecteurs en faveur de la propriété foncière et des capitalistes, etc., et de ne pas transférer non plus ces revenus d’une classe à une autre, ce qui serait le cas par exemple dans le rachat légal des charges hypothécaires de la propriété foncière aux frais de l’Élat. Car œci reviendrait en dernière analyse à enlever aux habitants des villes une partie de la somme qu’ils retirent sous forme d’intérêts hypothécaires pour en faire cadeau comme rente foncière aux propriétaires ruraux actuels. Une pareille violation de droit aurait nécessairement pour conséquence d’ébranler de la manière la plus violente tout l’organisme juridique.
DE LA MÉTHODE EN ÉCONOMIE POLITIQUE.
Dans la préface de son Traité, dont la première édition remonte à une trentaine d’années, M. Courcelle-Seneuil disait que « l’économie politique n’a pas encore atteint l’autorité que donne l’évidence. » Depuis lors, bien loin d’avoir fait des progrès vers cette autorité, elle est entrée dans un état de crise ; de plus en plus, les lois qu’elle a proclamées sont révoquées en doute, ses titres au rang de science contestés, ses conseils pratiques discrédités. En même temps, nous voyons une nouvelle école se fonder en opposition à la science classique créée par Adam Smith et ses continuateurs. Elle prétend trouver dans d’autres voies, et par d’autres méthodes, la solution des problêmes relatifs aux richesses, et se propose aussi d’imprimer aux institutions qui agissent sur celles-
