Page:Revue de Paris, tome 25, 1831.djvu/58

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MOURAVIEFF.

Oui, général.

POTEMKIN. Elle te demandera qui tu es, d'où tu viens ; tu ne répondras pas ; et, qu'elle y consente ou non, il faut qu'elle soit à toi, qu'elle t'appartienne.

MOURAVIEFF, étonné.

Comment, général ?

POTEMKIN. C'est ta consigne! Et elle aura beau sonner ou appeler, ta consigne avant tout.

MOURAVIEFF.

Oui, general.

POTEMKIN.

Et si tu y manquais, demain le knout.

MOURAVIEFF.

Oui, général.

POTEMKIN.

Ce soir ton congé et 50 roubles; entends-tu ?

MOURAVIEFF.

J'entends. POTEMKIN.

— pas accéléré, marche.

(Mouravieff sort au pas accéléré par la petite porte à droite. Potemkin sort par lefond et dit en riant :) Attention ! fixe Dieu protége la Russie et l'impératrice !