Page:Revue de Paris - 1905 - tome 2.djvu/370

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
368
LA REVUE DE PARIS

4o Un état de proposition pour officier d’administration de 1ère classe du service d’état-major (il faudrait dire capitaine-archiviste d’état-major) et ainsi de suite.

Tout officier ayant trente ans de service serait mis d’office à la retraite. Ce serait la règle générale. Ceux-là seuls seraient maintenus en activité après trente ans de service, qui, sur la proposition de leurs chefs directs, auraient été jugés dignes de cette faveur par la commission de classement. Le travail des commissions de classement consisterait donc à établir :

1o La liste des officiers à maintenir en activité, bien qu’ayant atteint trente ans de service ;

2o Le tableau d’avancement des officiers jugés susceptibles d’exercer le commandement de la troupe dans le grade immédiatement supérieur (autrement dit le tableau d’aptitude) ;

3o Le tableau d’avancement des officiers proposés pour passer avec le grade immédiatement supérieur dans les différents services énumérés précédemment.

Cette manière de procéder nous donnerait exactement le même résultat que celle que nous exposions tout d’abord. Au fond, c’est absolument le même système, mais présenté sous une forme plus aisément assimilable, si j’ose dire. Ce n’est qu’une question de nuances ; mais en pareille matière les nuances sont beaucoup, sinon tout.

Le système est simple et ne présente pas les inconvénients reprochés à juste titre au système du choix, qui se formule par le Ôte-toi de là que je m’y mette de la lutte pour la vie. Il me reste à prouver qu’il n’amènera pas à vieillir les cadres supérieurs, comme on pourrait le craindre au premier abord, et que, par suite, il ne compromettra pas le recrutement des officiers généraux. Comme il faut se borner, je prendrai pour base de cette discussion l’arme de la cavalerie, puisque — de l’aveu de tous — c’est celle où il importe le plus que les têtes de colonne soient jeunes. La même étude entreprise sur les autres armes donnerait d’ailleurs des résultats analogues.

Actuellement tous les lieutenants de cavalerie passent capitaines. Ceux qui sont promus à l’ancienneté (soit les 2/3) mettent environ 13 ans à passer. Ceux qui sont promus au choix (l’autre 1/3), gagnant, qui, plus qui moins sur leurs camarades, passent en moyenne à 11 ans et demi de