LA DAME DES ARMOISES Le i3 avril i43G, le comte de Richemont entra dans Paris. La mère nourricière des clercs bourguignons et des docteurs cabochiens, l’Université elle-même, s’était entremise pour la paix. Or, un mois environ après que Paris se fut rangé dans l’obéissance du roi Charles, une fille âgée de vingt-cinq ans environ, qui jusque-là s’était fait appeler Claude, parut en Lorraine et fit connaître à plusieurs seigneurs de la ville de Metz qu’elle était Jeanne la Pucelle. A cette époque, le père et l’aîné des frères de Jeanne étaient morts; Isabelle Romée vivait; ses deux fils cadets étaient au service du roi de France, qui les avait anoblis et faits Du Lys. Jean, l’aîné, dit Petit-Jean, avait" été nommé. bailli de Ver- mandois, puis capitaine de Chartres. Aux environs de cette année i436, il était prévôt et capitaine de Vaucouleurs, i. Sur la dame des Armoises, cf. : Jean Nider, Formicarium, liv. V, chap. vin ; Procès, t. V, pp. 3ai et s.; D. Calmet, Hist, de Lorraine, t. Il’ p. 906, t. V, pp. cLxivet s. ; Lottin, Recherches sur la ville d’Orléans, t. I, pp. 284 et s. ; Vergniuud-Roniagnési, Des portraits de Jeanne d’Arc et Mémoire sur les fausses Jeanne d’Arc dans Mém. de la Société d’Agricul- ture d’Orléans, i854, in-8°; Vallet de Yiri ville, Notices et extraits de Chartes et Manuscrits dans BihL de l’École des Chartes, t. VIII, 1846, p. 116; Lecoy de la Marche, Une fausse Jeanne d’Arc dans Revue des Questions historiques, octobre 1871, pp. 56a et s. ; Lefèvre-Pontalis, la fausse Jeanne d’Arc; H.. Vincent, la Maison des Armoises originaire de Champagne, dans Mém. de la Soc. d’Archéologie lorraine, 3 e série, t. Y, p. 924; Lanery d’Arc, le Livre d’Or de Jeanne d’Arc, pp. 578-680. i er Novembre 1907. 1
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