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Jf. de Schulemburg.— Je voudrais que la Société se réunît plus souvent ; tous les huit jours, par exemple ; les séances sont trop rares.

M. Le Serrec.— Je m’étonne qu’au moment où les événements de l’Orient vont prendre une plus grande importance, notre honorable collègue M. Horeau nous propose de les laisser de côté.

M. le Président résume encore une fois la discussion pour arriver au vote.

M. Leclerc.— Je demande à appuyer l’ajournement. Voter serait une véritable surprise. Beaucoup de nos amis sont absents, qui, s’ils eussent pensé quel était le but de cette séance, seraient évidemment venus.

M. Denis.— Je demande le rappel au règlement, lequel exige que la Société ne s’occupe que de questions orientales, et je désire que M. Horeau retire sa proposition.

M. le Président met l’ajournement aux voix.

L’ajournement est rejeté.

Drouyn de Lhuys.— Il ne s’agit plus, d’après la nouvelle proposition de M. Leclerc, de donner à la Société une autre destination, mais d’introduire dans son sein un nouvel objet de discussion. En d’autres termes, certaines séances seraient consacrées aux affaires d’Orient, d’autres aux affaires intérieures de la France.

M. Denis.— Je combats la bifurcation ; je m’oppose à ce que la Société se divise dans ses occupations. Qu’on fonde une nouvelle société dont chacun de nous fera ou ne fera pas partie, selon son gré.

M. Horeau.— On perdrait bien plus de temps dans la fondation d’une nouvelle société qu’à transformer une société qui existe déjà.

M. Denis. — Ce n’est pas aussi long que vous le croyez, puisque vous avez les éléments sous la main.

M. Lavollée.— Cette discussion me semble inopportune. On n’a pas réfléchi que les membres ici présents ne peuvent engager les volontés de tous ceux qui n’y sont pas, et qui sont infiniment plus nombreux, puisque le nombre des membres de la Société est d’au moins cinq cents. L’avantage que l’on trouverait à transformer là