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populations nègres, les Mandingues particuliérement, sont véritablement, pour les subsistances, à la discrétion des peuples travailleurs, de race blanche, des Peuls en un mot.

M. d’Escayrac.— J’ajouterai, à l’appui de ce que viennent de dire M. Bellet et M. Mac Carthy, qu’à Madagascar, les Malgaches, qui ont plus d’un point de rapport avec les nègres, vendent tout leur riz à l’époque de la moisson, pour en racheter ensuite à un prix deux fois plus élevé. Mais je crois que nous devrions laisser ces détails de côté et examiner la question telle que l’a posée M. Schœlcher. Il existe, à ma connaissance, un mémoire très-remarquable sur le patronage envoyé au ministère de la marine il y a quelques années ; qu’est-il devenu, ne pourrait-on s’en informer ?

M. Le Serrec donne lecture de son travail.

M. Drouin de Lhuys.— Il y a un fait que nous devons accepter. C’est l’émancipation. On nous demande d’organiser l’émancipation. C’est donc là la donnée dans laquelle il faut nous renfermer.

La séance est levée à onze heures moins un quart.

Séance du 24 mars 1848. — La séance est ouverte à huit heures et demie, sous la présidence de M. Drouin de Lhuys, président.

Le procès-verbal de la séance du 10 mars est lu et adopté.

Trois lectures, toutes relatives à cette question si importante de l’esclavage, dont la Société a fait, pour le moment, l’objet de ses études, ont successivement lieu.

La première, par M. de Saint-Céran, est celle du travail de la commission chargée des recherches à faire sur l’organisation de l’émancipation des esclaves, en réponse à la lettre du citoyen Victor Schœlcher, transcrite dans le précédent procès-verbal (voyez page 218). La seconde, par le même, d’un travail sur L’esclavage en Orient, dû aux recherches de M. Destrées, membre correspondant de la Société.

La troisième, enfin, d’un projet d’établissements