Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/110

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LES TRIOMPHES DE PÉTRARQUE DANS L'ART REPRÉSENTATIF 87 n'est qu'une parodie ; la Mort n'est pas, comme la représente Pétrarque, une «dame enveloppée de noirs vêtements », mais un vampire squelet- tique ; la Chasteté n'est plus la « gracieuse et glorieuse amazone , mais une pieuse nonne. Considérons également la dernière de ces fresques, l'allégorie de l' Obéissance. Sous une galerie ouverte, un moine avec des ailes, Sancta ALLÉGORIE DE L'OBÉISSANCE. Eglise inférieure d'Assise. Obedientia, invite au silence et abaisse un joug sur la tête d'un frère qui s'apprête à le recevoir sur les épaules. Sancta Prudentia et Sancta Humi- litas assistent à la cérémonie. Vers ce spectacle, un ange amène deux jeunes gens ; de l'autre côté, un étrange centaure, avec des parties d'homme, de cheval, de chien et de renard, s'arrête épouvanté, symbole des vices de la terre. Les anges assistent recueillis, comme dans toutes les oeuvres du Trecento, où l'on représente le couronnement de la Vierge, et sur le toit de la loggia se tient en équilibre saint François avec le joug, pendant que Dieu étend les mains, dont il tient le bout des cordes atta-