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Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/228

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LES PEINTURES DU CHATEAU D'OIRON 187 de rapprocher du portrail de Claude un panneau sur bois, de dimensions correspondantes,qui se trouve accroché dans la collégiale. Il représente le Christ sortant du tombeau, au milieu de gardes armés comme des chevaliers. La Résurrection les a surpris dans leur som- meil. Ils n'ont pas encore eu le temps d'ajusterleurs riches cuirasses damas- quinéesd'or. Le chevalier de gauche, pour dormir à l'aise, a enlevé ses bras- sières et remplacé son armet par un foulard et un toquet. Celui de droite a les pieds nus ; il a gardé l'armet ; mais le nasal est relevé et la ventaille ouverte. Pas un détail ne manque à cette petite scène de bivouac. Même, en cas d'alerte, l'un des capitaines a gardé à la main sa masse d'armes à sept ailettes ; l'autre sa hache d'arçon à lame étroite de fauchart aussi longue que le dard. A côté, un homme jeune et sans armes, vêtu d'un pourpoint décolleté, de FRANÇOISE DE BRETAGNE PRÉSENTÉE PAR SAINT FRANÇOIS D'A S S IS E . Volet u retable île la chapelle d'Oiron, d'après le dessin de Boudan. chausses collantes et coiffé d'un chapeau retenu par une mentonnière à la mode italienne, contraste par son visage rasé avec les longues barbes de ses compagnons. Évidemment, nous sommes reportés d'une cinquantaine d'années en arrière. Inutile de chercher, dans ce tableau de la fin du XVe ou du début