Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA REVUE DE L'ART 196 mais qu'y voudrait-on de plus 1 ? Nous sommes tout près des Pèlerins d'Emmaüs et du Bon Samaritain du Louvre. Dix ans encore, et la facture est devenue plus nerveuse, plus brusque, plus impulsive : le grand Triomphe d'un Consul romain (à M. Newgas) et la Samaritaine (au Rév. Sheepshanks) sont de 1655. Ils n'ont jamais été exposés. La première toile est très intéressante par son sujet, unique dans l'oeuvre de l'artiste. Bien que la peinture ait souffert, toute la partie droite, l'armée qui descend dans un scintil- lement sombre d'armes et de dorures, et les ro- mantiques cavaliers, aussi nobles que ceux de Rotterdam, est restée belle, chaude en dessous, et comme imprégnéed'or. L'autre toile est intéres- sante aussi : le Christ y a une allure tout à fait vénitienne;M. Bode a sup- posé que Rembrandt s'est inspiré de cette Samari- REM BRANDT. — JAN SIX. Dessin à la plume. Collection de M. J . Six, Amsterdam. taine attribuée à Giorgione, qui figure l'année suivante dans son inven- taire, et cela est vraisemblable. Mais l'un et l'autre tableau, comme aussi le portrait d'Adriaen (au comte Potocki) pâlissent devant le Portrait de Catrina Hooghsaet, de la collection de lord Penrhyn. Il date de 1657, 1. Le beau dessin que M. Six a exposé à Amsterdam avec deux autres, et qu'il a bien voulu nous autoriser à reproduire, est une étude pour celte peinture. Dessin et peinture ont dû préparer l'eau-forte de 1647.