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334 LA REVUE DE L'ART de sévérité. Il est douteux que Louis Dumonstier ait jamais été réelle- ment artiste. CHARLES DU MONSTIER Cet artiste se rattache probablement à la famille des fameux por- traitistes ; on ne connaît de lui que son nom, relevé au bas de quelques portraits gravés ou de dessins. Dans le cabinet de Fcvret de Fontette, le continuateur du P. Lelong, était conservé un dessin exécuté par Charles Du Monstier. Serait-ce le même artiste qui aurait signé C. Du Monstier deux effigies de Louis XV et de Marie Leczinska, de profil, dans un ovale et se regardant, enfin un autre portrait du Dauphin, fils de Louis XV 1? De ce qui précède, il sem- blerait résulter que le nom de Du Monstier a été porté par un artiste du XVIII0 siècle, complètement oublié aujourd'hui. ADDITION AUX ARTICLES CONCERNANT ETIENNE I" ET PIERRE Ier DUMONSTIER - Lors d'un récent voyage, mon fils étudia soigneusement la collection des dessins de l'école française conservés dans les collections impériales de Saint-Pétersbourg. Il y découvrit le double portrait dont nous don- nons une reproduction. Ce document précieux, dont l'origine est ignorée, vient confirmer nos hypothèses sur la parenté probable de ces deux artistes jusqu'ici bien peu connus. Quand on compare ce dessin à la scène où ils se trouvent représentés en compagnie de la reine Catherine, de ses nains et de M,ne de Sauve, l'identité des deux personnages figurés sur ces feuilles différentes ne paraît pas douteuse. Mais combien l'effigie de Saint- Pétersbourg l'emporte sur celle du Cabinet des estampes par la délicatesse de l'exécution, l'expression des.physionomies. De même que la sépia de Paris, le crayon de la collection impériale porte les noms des artistes représentés; d'abord Eslienne Du Monstier l'aisné, ainsi désigné de part et d'autre; quant à l'autre personnage, la nouvelle effigie ajoute à son 1. Reiset, Notice des dessins, t. II, p. 309 . 2. Voir la Revue, t. XYII1, p. 12 et 136.