Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/420

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LA CACHETTE DE KARNAK ET L'ÉCOLE DE SCULPTURE THEBAINE grecque manquent presque dans la cachette: la misère était trop générale à ThèbeS, sous les Perses, pour que l'on y songeât aux choses de l'art, et la domination macédonienne venait seulement de se consolider lorsque la fosse commune fut creusée.Une tête en granit fig. 12 , de travail hâtif mais de tière appa- rence , nous montre pourtant que l'ate- lier thébain se lais- sait aller au même mouvement qui em- portait les écoles delà Basse-Egypte, et que, sans doute sous l'influencé de modèles grecs, il se préoccupait de dé- tails qu'il avait né- gligés jusqu'alors : le crâne y est étudié avec une recherche rare de l'exactitude, ainsi que tous les menus accidents de la physionomie, rides du frond, plis de souci entre les yeux et vers la nais- NSIPHTAH, FILS DE MONTI.MEHE . FIG.. 11 . sance du nez, affaissement ou boursouflure des joues, jeux de muscles autour des narines et de la bouche. Le sculpteur a voulu noter dans son oeuvre, non seulement les grandes lignes du visage, mais les petites parti- cularités secondaires qui caractérisaient l'individu et qui déterminaient sa personne.