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translation des cendres du général hoche.

Cette inhumation n’était que provisoire : elle dure encore depuis un siècle.

Si la sépulture n’avait été que provisoire, c’est qu’on attendait le monument que l’armée de Sambre-et-Meuse devait élever à son chef ; ce monument a été construit à Weissenthurm, en face de Neuwied, en souvenir du passage du Rhin par Iloche ; mais quand il fut élevé, personne n’y transporta les restes du héros : les circonstances avaient changé…

Et depuis cent ans, les voyageurs saluent le mausolée consacré à l’une des plus grandes gloires militaires de la France, et sous ce mausolée, il n’y a rien ; tandis que les cendres de Hoche reposent, ignorées, dans un fort que personne ne visite.

Au moment où les drapeaux alliés flottent victorieusement sur Coblence, n’est-ce pas l’occasion de donner aux restes du grand chef la sépulture définitive que leur a élevée la glorieuse armée de Sambre-et-Meuse ? Il s’agit de moins de quinze kilomètres, les circonstances permettront aux cendres de Hoche de les franchir sous l’escorte des drapeaux tricolores et des régiments français dont la gloire militaire ne le cède en rien à celle des héros de Sambre-et-Meuse.

Il m’a semblé que le maire de la ville qui a vu naître Hoche remplirait un pieux devoir en s’attachant à ce problème historique et que la ville de Versailles rendrait un juste hommage à son illustre enfant, si son Conseil municipal prenait l’initiative d’évoquer une cérémonie où serait acquittée la dette que l’armée de Sambre-et-Meuse et la France ont contractée il y a cent vingt ans.

En conséquence, j’ai l’honneur de vous proposer le vœu suivant :

 « Le Conseil municipal,

Considérant que les restes mortels du général Hoche n’ont jamais reçu la sépulture que leur destinait l’armée de Sambre-et-Meuse ;

Que le monument élevé à Weissenthurm attend depuis plus d’un siècle les cendres du héros versaillais, qui sont conservées obscurément dans un fort de Coblence ;

Qu’aucune circonstance ne peut être plus favorable à l’in-