Aller au contenu

Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
39
les écuries royales de versailles.

étrangères, un à la suite de la Marine, un à la suite de la Guerre, un à la suite de la Maison du roi, un à la suite du Contrôle général des Finances, un à la suite de M. le Grand-Écuyer.

Servaient aux Grandes Cérémonies, le Roi d’Armes de France, onze hérauts d’armes, trois Porte-épée de Parement, dont un Porte-manteau, douze trompettes, douze Grands-Hautbois de la Chambre et des Écuries, sept fifres et tambours.

Les « officiers de santé » se composaient de trois médecins, quatre chirurgiens, dont un ordinaire des pages, et deux apothicaires.

Bientôt l’émigration fit des vides dans les plus hauts rangs du personnel de la Cour resté à Versailles, sans que, d’ailleurs, ces départs eussent été provoqués par des démonstrations hostiles de la population versaillaise. Ni le fameux banquet des Gardes-du-Corps, ni les conflits des journées des 5 et 6 octobre, n’avaient fait naître en ville de mauvaises dispositions contre ce qui touchait à la Cour. Au mois de novembre 1789, lorsqu’on apprit que les Gardes-du-Corps allaient reprendre leur service auprès du roi, la Municipalité de Versailles répondait au vœu public en demandant à Louis xvi de faire revenir ses Gardes à Versailles.

La population du Château et des Écuries vivait en bonne intelligence avec celle de la ville, avec laquelle, d’ailleurs, elle avait fini par contracter de nombreux liens de famille : elle prenait chaque jour plus de part à la vie locale, qui se développait et se modifiait sous l’influence des idées et des lois nouvelles.

Il est assez curieux de voir alors incorporer dans la Garde nationale de Versailles, non seulement les employés des Écuries royales, du Château et de Trianon, mais aussi des officiers et des hommes appartenant à cette partie de la Maison militaire qui faisait encore son service dans les demeures royales désertées. Sur les contrôles figurent, par exemple, comme simple fusiliers, M. Testard, chirurgien du roi aux Grandes-Écuries, M. de Goursac, écuyer du roi aux Grandes-Écuries ; M. Gontier, ancien officier des pages du roi aux Grandes-Écuries ; des piqueurs des Grandes et Petites-Écuries, des Écuries de la reine et du Chenil, des palefreniers et valets de pied, à côté de M. de Caumont, commandant des Suisses, de Brindelet, suisse aux Grandes-Écuries. En face des noms de ces soldats en partie