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Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/62

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les écuries royales de versailles.

nier trente-huit ans, un maréchal cinquante ans, un armurier cinquante-trois ans, un piqueur soixante-trois ans.

Des décrets de la Convention des 27 janvier et 11 mars 1793 avaient accordé des secours à ce personnel pour remplacer provisoirement les traitements supprimés ou lui permettre d’attendre le paiement de l’arriéré et la liquidation des pensions. La liquidation des offices de la maison de Louis xvi, et des secours ou pensions à accorder aux gagistes et anciens pensionnaires de la liste civile, fut faite par un décret de la Convention du 27 août 1793. Les gagistes obtenaient des pensions calculées d’après leurs appointements et leurs années de service, et, en outre, des secours fixés sur les mêmes bases ; des secours leur étaient également donnés pour leurs enfants. Étaient comptés de même les pensions et secours accordés « aux personnes attachées, à titre d’office, à la domesticité intérieure de la chambre et garde-robe du ci-devant roi et de sa femme ».

En même temps qu’on faisait face aux dépenses de liquidation de l’ancienne liste civile, on songeait à tirer parti des biens qui la composaient.

Dès le 24 octobre 1792, un décret de la Convention avait autorisé le Ministre de l’Intérieur à faire vendre, sans délai, le mobilier qui se trouvait dans le château des Tuileries et autres maisons ci-devant royales. Depuis la fin du mois d’août, les scellés étaient apposés au Château de Versailles, aux Trianons, au Garde-Meuble de la Couronne rue des Réservoirs, aux Garde-Meubles des Grandes et Petites-Écuries.

On louait les parties de bâtiments qui n’étaient pas données ou destinées à des services publics. Les Grandes et Petites-Écuries étaient réclamées et déjà occupées en partie par l’Administration de la Guerre. On en loua les dépendances détachées sur divers points de la ville.

On put faire quelques locations à des particuliers dans les Écuries de la reine, rue de la Pompe (aujourd’hui rue Carnot). Les scellés y avaient été apposés au mois de septembre 1792 sur les selleries et les voitures. Les pages de la reine, qui y avaient leurs logements et leur chapelle, étaient partis. Les chevaux avaient disparu, comme ceux des Grandes et Petites-Écuries du roi.

La Municipalité de Versailles s’y était emparée, pour l’instal-