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Page:Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1919.djvu/77

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l’occupation prussienne à versailles en 1870-71.

Article ii.

Conservation, par les seuls gardes nationaux, de leurs armes (sans munitions), uniformes et postes pour le service de la police, dans la ville, et de la prison.

Article iii.

Les troupes allemandes seront logées dans les casernes, établissements publics, convertis en casernes ; les officiers chez les habitants, s’il est nécessaire, et même les soldats, si les casernes ne suffisaient pas.

Article iv.

Les hôpitaux civils et militaires et les blessés seront respectés et non prisonniers, conformément à la Convention de Genève.

Article v.

Les vivres de marche et fourrages seront livrés aux troupes allemandes, sans aucune contribution de guerre.

Fait à l’Hôtel de Ville, le 19 septembre 1870.

Approuvé la convention ci-dessus, sauf ratification du général de Kirchbach.

Signé : Progitier, commandant en chef du génie du 5e corps.

Cette capitulation avait été signée le 19, vers une heure. À 2 heures, l’armée prussienne entra, et la capitulation fut observée de part et d’autre. La Ville fournit, sur demande : 30 bœufs ou vaches, 14 dîners à l’Hôtel de France, avec du vin de Champagne, 300 bouteilles de vin pour officiers, 10 pièces de vin pour les militaires, et les logements.

Le mardi, vers 11 heures, arriva un général prussien qui déclara ne pouvoir ratifier la capitulation ci-dessus, vu que la ville était ouverte et ne pouvait se défendre. Le Maire lui objecta que Versailles avait fait des capitulations en 1814 et 1815. Le général répondit que les circonstances n’étaient pas les mêmes. Il exigea la reddition des fusils de la garde nationale, mais déclara