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l’occupation prussienne à versailles en 1870-71.

Caricature extraite d’un journal prussien, représentant des soldats de différentes nations allemandes donnant « à nu » le fouet à Napoléon iii, l’Impératrice, le Prince Impérial, Plonplon, Ollivier et de Grammont.

Mardi 8 novembre.

Un obus est tombé à 300 mètres de la grille de Villeneuve-l’Étang, vers 3 heures de l’après-midi.

Jeudi 10 novembre.

Les Prussiens craignent énormément d’être empoisonnés ; voilà pourquoi les intestins de tous les soldats qui meurent sont soumis à une analyse.

Visite du roi Guillaume au Palais, sous la direction de M. Smith, régisseur. Dans la Galerie des Batailles, il est vivement frappé par l’épisode représenté dans le tableau de la bataille de Fontenoy, et où un fils qui vient d’être décoré (Rochambeau) se jette dans les bras de son père. M. Smith ayant les larmes aux yeux, le Roi s’enquiert et apprend que le jeune Smith, aux armées, ne donne plus de ses nouvelles. Guillaume fait télégraphier ; on lui répond que ce militaire est mort. Un jeune abbé, arrivé de Metz, informe ce père désolé que, non seulement son fils n’est pas mort, mais qu’il vient d’être promu lieutenant.

Le lendemain, M. Smith reçoit du Roi un message confirmant cette bonne nouvelle et s’excusant de la lenteur de sa réponse, à cause d’une confusion amenée par le grand nombre de soldats du nom de Smith.

Vendredi 11 novembre.

Arrivent à Versailles des nouvelles de la bataille de Coulmiers, très vagues d’ailleurs et dont les conséquences sont exagérées. Beaucoup de troupes allemandes partent en direction d’Orléans.

Dimanche 13 novembre.

Les troupes françaises ne doivent pas être loin, « car la blanchisseusse du Chancelier, en rapportant le linge samedi soir, comme d’habitude, a été payée, ce qui n’avait pas encore eu lieu,