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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 1.djvu/32

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et le son de la voyelle (= a), vous entendrez un bel et bon w anglais, la demi-consonne fille de u (ou) dont nous parlions plus haut. Soyez attentif et vous sentirez que, pour représenter exactement ce que vous articulez, il faudrait écrire twa, mwa, rwa, lwa. Impossible de nier l’existence, dans notre langue, de la consonne liquide labiale ou demi-consonne des lèvres.

Ce n’est pas tout. Après avoir reconnu la demi-consonne du palais, Y, dans yeux, prononcez liard, tien, pion et vous remarquerez que, dans les pseudo-diphthongues ia, ien, ion, le son i disparaît entièrement, remplacé qu’il est par la sifflante y. Comme le signe i chez les Romains, notre caractère graphique y représente tantôt le son i (y pensez-vous ?), tantôt le bruit y devant une voyelle (les yeux).

Eh bien, si à ce w(a) et à ce y(a) vous ajoutez la sifflante dentale s, vous aurez les trois seules sibilantes de l’aryaque, lequel ne connut jamais ni v, ni f, ni j, ni ch, ni z.

En revanche, il a non-seulement nos six explosives (b-p, d-t, g — k), il possède encore trois consonnes aspirées tenant le milieu de l’axe entre b et p, entre d et t, entre g et k, je veux parler de bh, dh et gh.

À ces douze consonnes ajoutez encore la naso-labiale m, la naso-dentale n, la vibrante r et vous aurez les quinze consonnes de la langue aryaque.

C’est encore à la phonologie indo-européenne qu’il appartient de nous apprendre ce que ces consonnes du parler commun sont devenues dans la succession des âges chez les Hindous, chez les Perses, chez les Hellènes, chez les Latins et les chez autres Italiotes, chez les Gaëls et chez les Kimris, etc., etc.

Pour donner à ceux de nos lecteurs qui ne sont pas