veut au supin en um tout verbe précédé d’un verbe au sens d’aller, venir. En mettant ce nom neutre au datif, le sanskrit possède son infinitif sartavê. (Le grec nous montre cette racine sar, s’élancer, dans ἃλσις pour σαλσις, saut.
cakara… pantham anv-êtavê ;
Il fit une route à parcourir.
Etavê est le datif du neutre êtum, formé de la racine i, aller, gunée en ai : le supin latin itum est son correspondant.
Je m’arrête pour ne pas être entraîné malgré moi dans des considérations sans fin. J’ai pris tout à l’heure avec pasteur et dire les deux premiers exemples qui me sont tombés sous la main : j’aurais pu opérer de la sorte sur le premier mot venu. On voit aisément qu’en remontant d’une part à la racine, au suffixe ou aux suffixes, de l’autre, — tout en tenant compte des lois phonétiques et en s’édifiant sur le sens radical et la signification dérivative, — on arrive, par la filière historico-comparative, à l’interprétation rigoureuse de la portée d’un vocable de tige toute secondaire.
Peut-on douter maintenant qu’avec les nombreux documents, les puissants moyens d’analyse et de comparaison qui se trouvent à la disposition de tous, l’étude de la langue nationale n’obtienne, au sein des écoles et dans un proche avenir, la place à laquelle elle a droit si légitimement ?