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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 11.djvu/91

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formé à l’aide de la lettre auxiliaire k, mais au moyen d’un s : têshâm, fém. tâsâm ; yêshâm, fém. yâsâm, etc. Mais de même que nombre de substantifs et d’adjectifs se forment à l’aide du krit aka, il n’en manque pas qui prennent le laddbita sa[1] ; par exemple : triiuisa, de irina t berbe » ; triipusha, de trapu < élain ». L’allongement de Va de la désinence n’a pas besoin d’être expliqué par la contraction de sa -f am ; il pourrait avoir un caractère purement virtuel. La langue semble avoir fait un eflbrt pour indiquer le nombre pluriel d’une manière symbolique ; âm devient ainsi une forme véritablement llexive du pluriel en général. Elle cesse d’indiquer le neutre comme dans asmâkam, yushmâkam, où le génie de la langue le reconnaissait encore après des siècles et où l’usage l’avait conservé intact. En grec, les formes allongées triomphèrent sur toute la ligne ; mais en latin, où toutes les terminaisons finirent par s’affaiblir, puis par se raccourcir, les génitifs en -oruni et en -um se confondirent de nouveau avec la forme primitive que présentent les neutres Jiostrum et vestrum. Dans les génitifs en nâm de la langue sanscrite, Vu pourrait être une consonne purement formative. Toutefois na figure aussi parmi les suffixes taddhita, et comme tel il donne naissance à des adjectifs comme purâna * ancien », de pura « autrefois >, etc. Les noms dont le génitif pluriel ne se termine ni en sâm, ni en nâm, y présentent simplement la désinence dm, allongement du suffixe am.

Mais ce suffixe a servi encore à former d’autres cas du pluriel. Commençons par l’accusatif des masculins et des

  1. Bopp, Sanskritgrammatik, p. 332.