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LES ARYAS ET LEUR PREMIÈRE PATRIE


§ I. — La première patrie des Aryas.

Les renseignements suivants, donnés par le premier fargard du Vendidad, indiquent dans quelle direction il faut chercher la première patrie des Aryas, que ce livre nomme l’Airyana vaeja, l’Aryane de l’origine, ou « la terre productrice des Aryas, le berceau de la race aryaque », suivant l’expression de Harlez[1].

Ormuzd crée d’abord pour les peuples anaryens une terre, lieu d’agrément, où tout pourtant n’était pas joie, qui n’avait pas tous les agréments de la fertilité ; « car, dit Ormuzd, si je n’avais pas créé ce lieu d’agrément où tout n’était pas joie, tout le monde corporel se serait transporté dans l’Airyana vaeja ».

Puis, en faveur de son peuple, les Aryas ou Éraniens, Ormuzd crée successivement seize autres « lieux et séjours excellents *, dont « le premier et le meilleur » est « l’Airyana vaeja, d’excellente nature ».

Quant aux quinze autres lieux et séjours excellents, nous allons les faire connaître dans l’ordre de leurs créations successives, en les faisant suivre de leurs homonymes plus récents, et plus ou moins altérés, après

  1. Avesta, traduit par de Harlez, chanoine honoraire de la cathédrale de Liège, professeur à l’Université de Louvain, 3 vol. in-8. Paris et Liège, Maisonneuve et Cie, 1875-1877, t. 1, p. 82.