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Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 20.djvu/361

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sur l’endroit où il s’était caché durant la domination romaine[1].

Or, le basque est une langue qui ne peut être rattachée ni au groupe aryen, ni au groupe sémitique, ni a rien, à ce qu’assure Bopp dans sa Grammaire comparée.

On peut donc en conclure que l’espagnol est plus loin du basque que de n’importe quelle langue civilisée de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique.

Si l’on ajoute à cela que, de toutes les langues aryennes, le breton et ses congénères sont celles qui offrent le moins de ressemblances, sous tous les rapports, avec le français, on avouera qu’il s’est passé d’étranges choses dans le domaine des langues romanes et parmi les peuples qui les parlent.

Eugène HINS.

  1. Ces arguments de M. Hins viennent à l’appui des réserves que j’ai toujours faites au sujet de la théorie ibérienne. Rien ne prouve ni que le basque ait été parlé beaucoup en dehors de son domaine actuel, ni que l’ancienne langue des Ibères soit apparentée au basque : je ne considère pas comme des preuves les étymologies plus ou moins fantaisistes de W. von Humboldt et de ses continuateurs. (Julien Vinson.)