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— 90 — tanam « tu es malade », daUed-ko-nia-orà-ro-ko-d « ils sont dans la maison de celui qui les a frappés d’abord ». M. Hoffmann, en comparant au mundari le grec, par exemple, qu’il prend pour type des langues indo- européennes, fait voir que dans celles-ci les syllabes isolées n’ont pas ou n’ont plus de signification propre et indépendante, tandis que dans les mots mundaris chacune des formatives a son sens particulier et joue un rôle spécial. Mais l’auteur se laisse aller aussi à d’autres comparaisons avec certains idiomes aggluti- tinants d’Europe et d’Asie, ce qui tend à faire supposer qu’il admettrait l’idée d’une parenté éloignée, d’une communauté d’origine avec les langues kolariennes. Chemin faisant, nous rencontrons de très intéres- sants détails sur la mythologie du pays, sur le sys- tème de numération fon sait que lesKolariens comptent par vinr i comme les Basques), sur les coutumes des Mundas, etc. Les quatorze pages de textes, avec tra- duction littérale à côté, sont fort bien choisies et pourront être très utiles. Julien Vinson.