Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 37.djvu/194

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— 184 — Chroniques du Midi (que je trouve un peu trop mon- daines pour ma part). Les articles de M. Batcave et la notice bibliographique sont fort bien faits et on ne peut plus intéressants. J. V. Pierre Loti. L’Inde (sans les Anglais). Paru, C. Lêvy, 1903, in-8°, (vj)-453 p. Ce livre est dédié à M.Kriïger; la raison de cette dédicace sedevine, mais il ne semble pourtant pas que l’idée soit naturelle, car il n’y a aucun rapport entre l’Inde et le Transvaal, entre les Indiens et les Boers. Le titre est au moins singulier: comme si l’on pouvait faire abstraction des Anglais, quand on ne fait que passer rapidement dans un pays où ils se sont, par la seule force des choses, si fortement imposés à ce qu’on peut appeler « les classes dirigeantes ». Ah si M. Loti avait pu ou su communiquer avec les misses du peuple loin des centres importants !... Et il écrit tous les noms à l’anglaise, c’est-à-dire avec cette ortho- graphe antiscientifique et tout à fait fausse au moyen de laquelle les Anglais rendent méconnaissables les mots étrangers. On se demande d’ailleurs dans quelle langue il a conversé avec les « sages », si ce n’est en anglais. .. C’est pourquoi ce volume est d’un intérêt médiocre. Il est moins mauvais que Ramunlcho, uniquement parce que les descriptions y sont moins miuulieuses et moins ethnographiques, si j’ose m’exprimer ainsi. Les