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— 271 — 40 langues, par E.-S. Studer. Paris, Ch. Delagrave, 1902, in-8°, xvj-267 p. Le système de M. Studer se résume en un certain nombre de signes arbitraires, qui ne se trouvent pas, d’ailleurs, dans les imprimeries, et qui permettraient d’écrire phonétiquement toutes les langues, sans se préoccuper de l’orthographe historique traditionnelle. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais pourquoi aller chercher des signes baroques, des lettres à crochets et à queue, alors qu’il suffirait de prendre les caractères qui servent déjà aux diverses langues européennes : il pour notre u, u pour ou, œ ou o pour eu, s ou s pour notre ch, etc.?Cela pourrait aller encore dans un ou- vrage d’enseignement, mais comment espérer que cette orthographe soit jamais adoptée et généralisée? L’auteur, du reste, est fort peu linguiste, car il écrit des choses singulières sur la parenté des idiomes, et il se met docilement à la suite de ceux qui nient la descendance du français de la langue vulgaire latine. Quoi qu’il en dise, la réforme qu’il propose n’est pas moins inutile ni plus pratique que le volapùk, la langue bleue ou l’espéranto! J. V. Bibliographie des ouvrages arabes ou relatifs aux Arabes, publiés dans l’Europe chrétienne de 1810 à 1885, par Victor Chamoin, Vil. Les Mille et une Nuits (quatrième partie). Liège, 1903, gr. in-8°, 192 p.