Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 37.djvu/98

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- 88 — plus intéressantes et les moins connues. La majorité des mots sont évidemment dravidiens, mais il y en a un nombre important dont l’origine paraît difficile à établir; on trouve aussi, mais moins souvent qu’on ne s’y serait attendu, des expressions empruntées aux langues environnantes : Hindi, Bengali, Uriya. L’auteur a droit à tous les remerciements et à toutes les félicitations. J. V. Mundari ijiammar, by the Rev. J. Hoffmann. Cal- cutta, Bengal Secrétariat Press, 1903, gr. in-8°, (iv)- lix-i^2-xiv-xj pages. Ce livre est certainement le meilleur qui ait encore été publié sur les langues dites kolariennes, que M. G. Grierson voudrait appeler mundas et qui n’ont pas de nom propre et original. Les indigènes ne sé- parent pas « l’homme » du « langage » ; le mot horo (pluriel horoko) sert également chez eux pour l’un et l’autre, ce qui montre qu’ils ont le sentiment exact de la seule chose qui distingue l’homme de l’animal. On sait que les langues kolariennes, qui sonl essen- tiellement agglutinantes, soulèvent un fort intéressant problème ethnographique, du moins pour ceux qui se préoccupent des questions d’origine et de parenté. Placées sporadiquement, et formant une sorte de chaîne continue, dans la région qui sépare les idiomes indo-européens des dravidiens; elles ne sont appareil-