im BEVUE -Ml MJÊTAPHYSlflOE JST-IHÏ-MfilUJLE, J t. •“.““« ,3a w*«% ri ̃*»/*+ ?/̃» n "ïTniriTif fil rft –– Ici diriger et accroître la puissance de production volontaire la diriger pour l’accroître. voilà sa visée constante et essentielle. Cependant une ressemblance foncière ne laisse pas d’exister entre elle et la dialectique théorique. Comme celle-ci, elle est une œuvre de ruse, un artifice destiné à compenser par l’extension le manque d’intensité de kteonscierice. C’est parce que notre force volontaire est originairement insuftisante, qu’elle la soumet à un travail de coordination. A défaut de réactions puissantes, elle prépare des réactions nombreuses. Et elle y réussit par des procédés souvent analogues il ceux de la. dialectique théorique. De même, avec des avantages et des inconvénients analogues. Ainsi, à mesure qu’elle augmente notre puissance volontaire, elle nous éloigne de la conscience primitive, de la volition ou de la réaction « de fait ». Elle n’enrichit qu’en laissant d’importants éléments en route. Autre point de Wemblanw elle ne reconnaît’ d’autre critère qu’elle-même. Ce qu’on appelle la moralité, ou le bien, au sens le plus large de ce mot. est un résultat, non un principe. De même que la vérité scientifique n’existe pas avant les coordinations théoriques, de mémo l’ordre moral n’existe, ni en pensée, ni en acte, avant les coordinations pratiques. Quelques-uns parlent de leur croyance, et d’autres de leur doute, à l’égard du bien c’est à tort. Nous travaillons ou nous ne travaillons pas à établir le bien, nous nous y prenons judicieuseriient ou sans méthode, nous sommes très avancés ou peu avancés dans notre tâche voilà tout ce qu’on peut dire à ce sujet. Et encore, qu’il soit bien entendu que nous n’avons pour en juger que le fait même de la coordination. 11 importe d’insister sur cette remarque, car elle dominera toutes nos discussions. En particulier au moment de la morale du bonheur, elle fera tomber de vaines objections qui retardent depuis longtemps la pensée* Disons donc que la coordination pratique, et par .conséquent la moralité, est bien établie par cela seul qu’elle est établie. Son degré d’achèvement marque son degré de valeur. Le procédé qui la rend possible est le bon procédé ; et, en définitive, la science de bien vivre n’est que la science de vivre. Cela entraîne, il est vrai., plus de choses qu’on ne le croirait au premier abord. Ajoutons que la moralité, de même encore que la vérité scientifique ; n’est point chose fixe. Certes, entre le mal et le bien, entre l’immoralité et la moralité, il y a une contradiction irréductible. Le. mal, c’est ce qui nie, c’est
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