Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

F.- RAL’H :. ¡ Usâge. c. dès~ 0 20’7

F. RiUH. – Usage scientifique des théories psychologiques. 201 raït se demander encore’.si ,1’émotion,ne correspond pas à une certaine excitation cérébrale fonctionnelle distincte impossible à localiser. - Pour prés’umer le contraire, il faudrait faire voir par exemple .H que dans toute maladie caractérisée par des troubles de l’émotivité, A !’ les troubles nervoso-cerébraux sont toujours d’origine ’centripète secondaire et non pas- nés d’un trouble nerveux ou cérébral primitif : < M. Ribot se c’harge-t-il de la preuve ’ ? f

Et supposons même par impossible toutes ces preuves faites, rien L ne prouve que, si le cerveau est absolument dépendant, en tant qu’organe de la vie affective, de l’organisme périphérique, il en soit h de même de la conscience. M. Ribot regarde comme anti-scientifique • ?~~ l’hypothèse d’un fait psychique, cause indépendante. Nous persistons à croire que l’hypothèse du parallélisme absolu de la conscience’ L’ et de l’organisme est une hypothèse métaphysique à peine suscep-’ f :f- ’ ?H tible dejustifications expérimentales grossières. Et quelle que soit la solution métaphysique de la question, il y a des cas où, dans l’état " ? actuel de nos connaissances, l’hypothèse d’un concomitant adéquat ~~j et à plus forte raison d’une cause- organique du fait de conscience, ! p’ est tout à fait arbitraire et où le psychique peut être tenu scienlifi-| f, que ment pour cause. ̃ ’,< <

D’ailleurs le lecteur n’a qu’à se reporter aux discussions soulevées par la théorie de M. James, et il jugera si la lumière s’en dégage 2 : M. James lui-mêtne,.à la suite d’explications multiples et parfois, semble-t-il, contradictoires, a fini par retirer une partie de sa proposition, en prétendant d’ailleurs que cette réserve était déjà exprimée dans la première forme de sa théorie il admet qu’un sentiment peut être lié immédiatement à la sensation et à l’idée, comme telle, mais ce n’est pas une émotion complète il faut distinguer avec Munster- ’1 berg le désagréable et Y intolérable, le Schmr.rz et VUnlusl 3. Et M. Ribot ? lui-même ne cesse de montrer la difficulté qu’il y a de connaître { tous les mouvements qui correspondent à une émotion Or,> peut-on [ ̃ 1. La question de l’existence de nerfs dolorifères spéciaux, esl-elle aussi définilivemenl tranchée dans le sens do la négative que le dit M. Ribot, p. 27 ? ~.i Nichols maintient l’affirmative, Psych. Itev., mai 1890. – Comme il le fait remarquer, l’existence de ces nerfs serait une objection grave a la théorie de James. 2. Voir les articles cités par M. Ribot, p. 112, note 1. Voir aussi les analyses Y 1 de l’Année -psychologique, V année, p. 430. ~r

. Psych. Rev., sept. 1894, M. Baldwin remarque justement, Ps. Itev., nov. 1894, que l’explication de W. James contredit in terminis la théorie exposée dans, sa Psyclwlogie, vol. IT, p. 471.

. p. 115 et 116, 120.