Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L. coutuiut. Sur L’hypothèse des atomes. 225

dire fortuit il irrmliaue donc une conformité pi. nm> snrfp H’harmrinip. ii une vaieur oojecuve et s imposent en quelque sorte aux cnoses Rev. Meta. T. V. – 1897. j lg

dire fortuit il implique donc une conformité et une sorte d’harmonie ` entre les formes a priori du sujet et la matière empirique qui vient de l’objet ; il exige par suite une collaboration réelle dès choses en soi avec l’esprit. De la nécessité de cette collaboration découlent des y conséquences très importantes. Pour que la perception soit possible, il faut que les choses se prêtent aux formes de notre sensibilité ; et pour que la pensée soit possible, il faut qu’elles se prêtent aux formes de notre entendement. Ou plutôt, puisque notre pensée ne peut imposer aucune nécessité aux choses ;-il faut que nos formes subjec- ] tives soient appropriées et comme proportionnées aux choses, non moins qu’à l’unité de l’aperception. De là l’auteur croit pouvoir tirer des inductidns ou des présomptions sur la nature des choses en soi ; car si la sensation est, selon la formule d’Aristote, « l’acte commun du sensible et du sentant (p. 393) », on peut connaître ou tout au moins ] deviner les choses en soi d’après la manière dont elles nous affectent et les impressions qu’elles produisent sur nous. Et d’abord, que doivent être les choses en soi pour pouvoir être ` perçues sous les formes de la sensibilité ? Pour justifier la nécessité de ces formes a priori,, il ne suffit pas de dire que nous ne pouvons rien percevoir que dans et par ces formes car encore faut-il que les choses se prêtent à revêtir ces formes subjectives, sans quoi celles-ci resteraient vides, et la pensée, privée de matière, ne pourrait s’exercer et serait anéantie. Kant lui-même a implicitement admis que les choses doivent pour ainsi dire occuper l’espace et le temps, car il a supposé, pour démontrer l’antithèse de la deuxième antinomie, que la matière ne peut faire défaut en aucun point de l’espace et en aucun instant du temps il était donc convaincu qu’ « il ne manque jamais d’éléments de perception pour les remplir, ni à plus forte raison d’actions des choses en soi pour les déterminer (p. 3.83) ». Ainsi, de ce que les choses nous apparaissent sous la forme de l’espace, et qu’elles ne cessent de le remplir entièrement de qualités diverses, on conclut qu’elles doivent former une multiplicité infiniment variée. De même, pour pouvoir nous apparaître sous la forme du temps et en remplir tous les instants, il faut que les choses soient enjperpétuel changement.

C’est ainsi que l’on croit pouvoir conclure du Devenir sensible à

uh Devenir réel dont le premier n’est que l’image. Les formes de la

sensibilité n’ont pas seulement une nécessité subjective ; elles prennent une valeur objective et s’imposent en quelque sorte aux choses