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DELBCEUF. – NOTES SBJ8 LA MÉCANIQUE. 265

i Lacause qui. est la plus ordinaire, si l’on, s’en rapporte à Texpérience journalière, réside dans unu autre mouvement extérieur. Mais l’observation de nous-mêmes et des autres animaux nous apprend qu’il existe, des : êtres- qui ont én ; eux le principe de leurs mouvements. A ce principe nous avons donné le nom de force. En nous mouvant, nous pouvons mouvoir .d’autres mobiles auxquels nous1, communiquons tout ouune.partie de notre mouvement. Il en résulte quetout fflobile en mouvement nous. apparaît, comme étant ainsi doué d’une force mouvante analogue à la nôtre, puisqu’il peut mouvoir, c’est" à-dire communiquer tout ou une partie de son.’mouve.ment à un autre mobile. V

. Mouvement, vitesse, force, telles sont les idées fondamentales dont s’occupera la mécanique. Les deux premières se rapportent à des manifestations extérieures à nous, la dernière se rapportant à" une faculté ou propriété intérieure.

̃ L ’énergie’ et le travail. le

,5. La force se manifeste intérieurement sous-la forme d’un effort senti, ou d’un déploiement d’énergie. La physiologie nous apprend ] que ce déploiement d’énergie coïncide avec une dépense de force ] musculaire, c’est-à-dire une transformation chimique de la substance des muscles analogue à une combustion. Mais ce renseignement ne vaut, pour le mécaniste, qu’à titre de simple curiosité. Le fait-qui seul l’intéresse est que. nous pouvons déployer de l’énergie pour nous mouvoir ou mouvoir des mobiles peu lui importe l’origine de cette énergie.

. Tout mobile présente" une plus ou moins grande résistance à être mis en mouvement. Plus cette résistance est grande. plus l’effort, c’est-à-dire le déploiement d’énergie, correspondant avec une dépense de force musculaire, doit être grand pour la vaincre. On a donc là, semble-t-il, un moyen d’arriver à mesurer cette dépense. Il suffirait pour cela de trouver un mobile qui présentât toujours la même résistance à être mu de la même manière, c’est-à-dire déplacé · à la même distance.

’7. Ce mobile semble être un poids quelconque que l’on cherche à élever verticalement, c’est-à-dire perpendiculairement à la surface de l’eau dormante. Du moins, c’est ce que l’observation et l’expérience tendent à.nous confirmer. Nous pouvons donc admettre provisoirementrcomme vrai qu’il en est ainsi. Si les déductions que nous