Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/280

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

376 6 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.

~4O

~~v n.c.yu.D J.j’.c..UJ.iI.,a.17.U..l.U.l.Lt A..I.I.r~A"L" corps. L’élasticité est cette propriété qu’ont tous les corps de se laisser déformer dans une certaine mesure et de reprendre leur forme sitôt que la cause de déformation a cessé d’agir. Tout le monde connaît les balles en caoutchouc, les ressorts à boudin ou en spirale, les tiges flexibles, etc. Cette élasticité a, pour chaque espèce de corps, ses limites qu’il ne faut pas dépasser, sans quoi la déformation sera en tout ou en partie persistante.

. Imaginons donc un ressort à boudin posé verticalement, et proposons-nous d’attacher un poids à son extrémité inférieure. Nous pouvons supposer un dispositif, tel que le poids tombant d’une certaine hauteur soit arrêté par le ressort et y reste accroché. Que va-t-il arriver ? Le poids est animé d’une certaine force vive en rapport avec la hauteur de chute. Cette force vive ne peut être détruite – rien ne se détruit. Elle va tendre le ressort dont la tension croissante va agir comme force retardatrice, et il un certain moment le poids aura perdu toute vitesse. Où est passée la force vive dont il était animé ? dans le ressort sous forme de tension. C’est maintenant le poids qui ne fait plus équilibre à cette tension. Alors le ressort, se détend, et remonte le poids. Mais le poids, en remontant, reprend de’la vitesse, et, arrivé au point où, s’il était immobile, il ferait équilibre au ressort affecté de la tension répondant à ce point, il le dépasse, jusqu’à ce qu’il soit arrêté de nouveau, cette fois-ci par la pesanteur, agissant maintenant comme force retardatrice, mais qui va reprendre immédiatement son rôle de force accélératrice. Et le jeu va recommencer, le ressort continuant à se tendre et à se « détendre, le poids à descendre et à remonter. . Ce jeu ne s’arrêterait pas s’il n’y avait des frottements moléculaires et des ébranlements communiqués à l’air, au point d’attache supérieur du ressort, et par" suite à son support, et de proche en proche à l’infini.

. Quelque chose de tout semblable se passe lorsque le poids tombe sur un plancher ou sur le sol. Seulement ici, il y a à considérer l’élasticité du poids et l’élasticité de la surface. Si le poids est parfaitement élastique et la surface parfaitement dure ou inversement, le poids ne cessera de rebondir jusqu’à la hauteur d’où il est tombé. Mais il n’y a pas de corps absolument élastique ou absolument dur, de sorte que l’élasticité de la surface et celle de la matière du poids contribueront à lui faire faire des sauts, qui, en général, iront en s’abaissant et auront même l’air de cesser tout à fait, parce que la