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Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/285

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DELBCEOF. – NOTES SUR.tÀ MÉCANIQUE. 28Î

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formule qui nous donne la mesure dé l’énergie et : celle dû travail non plus en fonction du poids, mais en fonction de la masse. . La formule (K) nous montre encore que la masse peut com- -̃ penser la vitesse et réciproquement (exactement la masse compense le carré de la yitesse et la vitesse la racine carrée de la masse) ; H faut le même effort pour imprimer à une masse 4M la vitesse V que pour imprimer à une masse M la vitesse 2V. ` ° . La quantité’ MV2 est la force vive proprement dite et, divisée par 2, elle donne la mesure de l’énergie qui a dû imprimer à la masse la vitesse V. Cette mesure est dite absolue. C’est pourquoi ^bn dit que ta masse d’un corps est la quantité absolue de matière qu’il renferme, parce que la masse est indépendante de la gravité. Si la gravité g est nulle, son poids est nul aussi, et alors il ne faut aucune force, ou plus exactement il suffit d’une force infiniment petite pour le mouvoir, et son mouvement le conduira a l’infini.

84. Un corps qui se meut uniformément et indéfiniment en ligne .droite sans recevoir d’impulsion est dit se mouvoir en vertu de son inertie, et l’on définit l’inertie comme une force qui maintient le corps dans l’état où il est. Au fond, dire qu’il se meut en vertu de son inertie, c’est dire qu’il se meut parce qu’il est en mouvement. . Il s’ensuit que là où. la masse est soustraite à l’action, de là pesanteur et de toute cause d’arrêt (tel est le cas des poids équilibrés sur un levier, d’une sphère solide sur une surface absolument polie, d’un bateau sur l’eau supposée parfaitement fluide), il suffit ` de la plus faible force accélératrice constante pour arriver à leur • ̃< imprimer des vitesses de plus en plus grandes. Ainsi, soit un bateau aussi chargé que l’on veut, relié par une corde sans pesanteur passant sur une poulie située le plus loin possible, le poids d’un gramme suspendu à’ la corde imprimera à ce bateau un mouvement de plus en plus rapide.

. La théorie des forces uniformément accélératrices se transporte sans difficulté aux forces uniformément retardatrices. Composition des f or ces.-

Une masse M soumise à l’action de deux forces égales et de signes contraires ne bouge pas (elle i répond par sa réaction intérieure à l’action des forces extérieures). Elle est au repos, mais non pourtant