L’ANNÉE SOCIOLOGIQUE FRANÇAISE 1896
I. René Wobms. Organisme et société, Paris, Giard et Brière. II. PAUL DE Lilienfeld, La Pathologie sociale, Paris, Giard et Brière. III. J. Novicow, Conscience et volonté sociales, Paris, Giard et Brière. IV. Fr. -H. Giddings, Principes de sociologie, Paris, Giard et Brière. V. Marcel Bernés, Sociologie et morale, Paris, Giard et Brière. Autant de sociologies que de sociologues, dit-on souvent ; et l’on sourit. II existe aussi autant de métaphysiques qu’il y a de métaphysiciens ; et personne ne s’en étonne. C’est que la sociologie, dès :js ! l’origine même, a prétendu être une science objective et positive. Au ~M point de vue positif, on prouve valablement le mouvement « en marchant » la sociologie avait un seul moyen de démontrer sa j possibilité, c’était d’exister. J’entends exister, comme la chimie exista après Lavoisier, ou l’optique après Descartes, exister au besoin par une seule loi établie, ou mieux encore (car cela suffit) exister par un seul fait dûment déterminé comme fait sociologique. En ce sens, la sociologie existe-t-elle au début de 1897 ? 9 S’il était vrai, les premières et multiples conceptions de l’étude des sociétés auraient dû disparaître devant celle qui constituerait définitivement la nouvelle science. Or précisément, au cours de la précédente-année, nous avons vu se représenter à nous, à des occasions diverses, plusieurs auteurs des premières grandes tentatives, et u chacun d’eux a manifesté qu’il jugeait encore avoir pris dès l’abord la bonne voie. M. Spencer a couronné son système en ajoutant à ses Principes de sociologie un troisième et dernier volume l conçu dans l’esprit, composé suivant la méthode, et rentrant dans le plan même des deux premiers, parus depuis 1876. Les modifications, apportées . Spencer, The principles of Sociology, t. III, London, Williams and Norgate. 1, ; Une partie seulement sur trois est, il est vrai, tout à fait inédite. •