Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/59

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A. SPIR. – LES FONDEMENTS DE LA RELIGION ET -DE LA MORALE. US ~tal~p~lll :U I1VUu.LI_1Jt. :tU5v>1.LH :ï :H~ ~l.v¡ :), :U_p~UO’J wo~. :J.JJ. J..I ;~V ; ,u.~ la réalité ou comme manière d’être des choses. Le premier commencement serait lin commencement absolu, la naissance de tout ce qui est, sortant du néant. Or il nous est impossible de penser un commencement absolu, parce’ que l’idée d’absolu et celle de commence- ` ment ou de changement sont, suivant là loi fondamentale de notre pensée,’ absolument incompatibles l’une avec l’autre. Deuxième ̃ anlilhèse. – II est impossible de penser qu’une série infinie de changements se soit écoulée jusqu’au moment présent •,• parce que l’infini ne peut pas avoir de fin. L’ Deuxième antinomie.

Première anlilhèse. – II est impossible de penser une cause première absolue de changements, parce1 que du principe de causalité, qui est la seule raison de chercher et d’exiger des causes de changements, il résulte que la cause d’un changement ne peut être qu’un changement qui le précède. Car si tout changement est l’effet d’une cause, il ne peut y avoir un effet nouveau sans une cause nouvelle. Or, la cause de tout changement étant elle-même un changement, exige, à son tour, une cause qui est un changement précédent, et ainsi de suite à l’infini. ’y L

Deuxième anlilhèse. – II est impossible de penser une série infinie decauses, parce que cette série ne procéderait de rien, et les causes qui la composeraient ne pourraient dériver de nulle part leur puissance de produire des effets, puissance qu’elles se transmettent des unes aux autres. Le principe que tout changement doit avoir une cause veut dire que tout changement exige une explication ; -mais si la série des causes doit être prolongée dans un passé infini, cela veut dire que l’explication des changements se dérobe à l’infini, et prouve ainsi son inanité.

Ce qu’il faut surtout bien remarquer, c’est que cette dernière antithèse n’implique aucun élément positif, n’implique pas le moindre droit de supposer une cause première et absolue, des changements elle n’a qu’un sens purement négatif. La supposition d’une cause absolue est en contradiction directe avec le principe de causalité, et se détruit par conséquent elle-même. De plus, supposer que l’absolu soit la cause de changements et d’autres effets physiques, c’est complètement fausser le concept ou la notion de l’absolu lui-même, et