Aller au contenu

Page:Revue de métaphysique et de morale, année 16, numéro 6, 1908.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉTAT DES TRAVAUX
DU « VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE »


Publié dans le Bulletin de la Société française de philosophie.



Au Congrès de Genève, en 1904, j’ai eu l’honneur de faire connaître, à ceux que ce travail pouvait intéresser, le vocabulaire que publie dans son Bulletin la Société française de philosophie[1]. À cette date, j’en ai exposé le plan et la méthode de constitution : on trouvera sur ces points des renseignements détaillés dans le compte rendu du dernier Congrès. Pour ceux de nos confrères qui n’auraient pas le temps de s’y reporter et qui ne connaitraient pas encore cette tentative, j’en rappellerai seulement les deux caractères essentiels :

1° Ce vocabulaire diffère entièrement, par son but et sa forme, des publications de titre analogue qui sont actuellement en usage. Il n’est pas un manuel pour débutants, comme ceux de Fleming et Calderwood en Angleterre, de Kirchner et Michaëlis en Allemagne, de Goblot ou d’’Alexis Bertrand en France, de Ranzoli en Italie. Il n’est pas un recueil historique de citations comme l’excellent Wôrterbuch der philosophischen Begriffe und Ausdrücke de M. le prof. Eisler, ni une étude de l’évolution du sens des mots, comme l’ouvrage universellement estimé de M. le prof. Eucken. Il ne ressemble pas davantage au grand Dictionary of Philosophy and Psychology publié sous la direction de M. le prof. J.-M. Baldwin, et qui remplit si utilement le programme tracé par son auteur : celui d’un « dictionnaire pour les philosophes ». — Nous avons défini le but de notre travail en l’appelant vocabulaire technique et critique. Par là nous entendons : l’analyse des termes de la langue philosophique, la détermination de leurs différents sens dans les ouvrages et dans

  1. Bulletin de la Société française de philosophie, Armand Colin, éditeur, 5, rue de Mézières, Paris. Années 1902 et suiv.