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Page:Revue de métaphysique et de morale, numéro 2, 1919.djvu/10

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160 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE .MORALE.

Texte 1. Pas gêner les mouvements

(1, p. 129.)

Texte 1. Pas gêner les mouvements

« Au moment que l’enfant respire en sortant de ses enveloppes, ne souffrez pas qu’on lui en donne d’autres qui le tiennent plus à l’étroit. Point de têtières, point de bandes, point de maillot. Quand il commence à se fortifier, laissez-le ramper par la chambre ; laissez-lui développer, étendre ses petits membres, vous les verrez se renforcer chaque jour. »

(1, p. 72.)

Guérison spontanée par la nature. Point de médecin. Texte 2. Guérison spontanée, Pas de médecin

Faute dé savoir se guérir, que l’enfant sache être malade ; cet art supplée à l’autre, et souvent réussit beaucoup mieux c’est l’art de. la nature. Quand l’animal est malade, il soutire en silence et se. tient coi ; or ; on ne voit pas plus d’animaux languissants que d’hommes. On me dira que les animaux vivant d’une manière plus conforme à la nature, doivent être sujets à moins de maux que nous. Hé bien, cette manière de vivre est précisément celle que je veux donner à mon élève il en doit donc tirer le même profit. » (I, p. 57.) III. Mais en face de cette règle, il y en à une qui, sous certains rapports, est l’opposée. Rappel du Contrat. Pour que l’être civil soit naturel, il faut sentir force morale, comparable a forces physiques, au-dessus de lui- Nécessaire, inéluctable, le limite, l’arrête. Même sentiment doit être donné par l’éducation. Le joug de la nécessité.

Texte 3. Le sentiment de la nécessité

Qu’il (l’enfant) sente de bonne heure sur sa tête altière le dur joug que la nature impose à l’homme, le pesant joug de la nécessité, sous lequel il faut que tout être fini ploie ; qu’il voie cette nécessité dans les choses, jamais dans le caprice des hommes ; que le frein qui le retient soit la force et non l’autorité. » (I, p. 161.)

Texte 4. Nécessité

O homme. Reste à la place que la nature t’assigne dans la chaîne des êtres, rien ne t’en pourra faire sortir ; ne regimbe pas contre la dure loi de la nécessité, et n’épuise pas à vouloir lui résister des forces que le Ciel ne t’a point données pour étendre ou prolonger ton existence, mais seulement pour la conserver comme il lui plaît et autant qu’il lui plaît. (I, p. 36.)

IV. Pourquoi ? L’idéal pour tout être, adaptation à son milieu. Équilibre entre besoins et moyens, facultés et désirs. C’est le vrai pouvoir, la vraie force, condition du vrai bonheur. Texle 5. L’idéal. Forces

Quand on dit que l’homme est faible, que veut-on dire ? Ce mot de faiblesse indique un rapport, un rapport de l’être auquel on l’applique. Celui dont la force passe les besoins, fût-il un insecte, un ver est un être fort ; ,celui dont les besoins passent la force, fût-il un éléphant, un lion ; fut-il un conquérant un héros, fût-il un dieu, c’est un être faible. L’homme est très fort quand il se contente d’être ce qu’il est ; il est très faible quand il veut s’élever au-dessus de l’humanité. »