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Page:Revue de métaphysique et de morale, numéro 3, 1911.djvu/71

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L’univers rend à la pensée de chacun dans la beauté qu'il lui manifeste ce qu'elle lui a d'abord prêté. Il faut d'abord avoir développé en nous le sentiment de l'harmonie, de l'ordre, de la beauté pour le trouver dans le monde. Or nous avons vu que cette réalité suprasensible résulte en nous de l'acte répété de la foi morale par lequel nous avons posé la valeur, c'est-à-dire la réalité de l'universel. Ainsi la perfection extérieure des choses n'est que le symbole de la perfection intérieure qui est en nous la libre création de l'esprit ; cette beauté, cette perfection résultent de l'acte même par lequel Dieu s'est posé en nous. Là est la vraie valeur de l'argument physico-théologique ».

PIERRE TISSERAND.