Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 1, 1910.djvu/6

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est jeune qu’il joue ; mais il a une jeunesse pour jouer, car il doit jouer pour acquérir ses diverses facultés. Par ce chemin, M. Claparède est conduit à soutenir audacieusement et impérieusement la thèse de l’éducation attrayante.

Malgré son appareil scientifique, il est peu probable qu’il réussisse, mieux que ses prédécesseurs, à gagner les esprits. Il y a trop de distance entre les civilisations animales et la civilisation humaine. Si celles-là peuvent se fixer en instincts et se préparer par les jeux, il semble bien que celle-ci doive se superposer à la nature, s’imposer. Mieux on étudie les jeux des enfants et moins on les voit préparer aux activités sérieuses de l’homme. Ils apparaissent plutôt comme la mise en action de rêveries détachées de la vie. Mais, après tout, comme notre énorme civilisation scientifique et morale risque d’opprimer de plus en plus lourdement 1’enfant, il faut se réjouir que l’éducation attrayante trouve des défenseurs passionnés comme Ellen Key et M. Claparède.

Essai sur la psychologie de la main, par N. Vaschide. 1 vol. in-8 de vi-304 p. Paris, Marcel Rivière, 1909. – C’est encore un livre qui semble s’adresser plutôt aux gens du monde qu’aux philosophes et aux psychologues, car ils n’y trouveront rien de nouveau, tout au plus quelques renseignements bibliographiques. Il est composé d’une suite de chapitres sans lien entre eux : le sujet auquel ils se rapportent, la main, constitue leur seul point commun. Et encore autorise-t-il des rapprochements bien bizarres. C’est ainsi qu’on y trouve une longue étude sur la chiromancie, puis sur l’esthétique de la main (chap. IV, le canon artistique de la main ; ch. V, la main dans les œuvres d’art) ; sur la physiologie et la pathologie de la main, la crampe des écrivains, les déformations congénitales, etc. ; enfin des dissertations bien plus « littéraires » que philosophiques sur la « psychologie de la poignée de main », et des considérations qui n’ont rien de personnel sur l’image motrice.

Descartes, choix de textes avec étude du système philosophique et notices biographique et bibliographique, par L. Debricon.









Collection • « Les grands philosophes fran— n eeas et étrangers ». vol in-12 dû 222 n <>̃ Paris, Louis Micnaud. Une assez q a bonne étude de 44 pages sur la vie et la n philosophie de Descartes, où l’on regrette fc pourtant de trouver un rapprochtment «  sans portée entre l’intuition intellectuelle ni de Descartes et l’intuition de la durée fc pure de M. Bergson (p. 80). Puis le "Dis— à i— cours de le Méthode, 1$ premier livre âes ir Priiieïpesi enfin 70 pages d’extraits, Mal

; e une.bonne partie (40 p.) est empruntée 

i— au* œuvres proprement scientifiquàfito it philosophe :, sur lesquels il est boa ile ̃ dire que l’Introduction insiste plus qu’il ’t. n’est d’usage dans un livre destiné prine cipalement aux écoliers. Ce petit livre, i.— sera utile pour l’enseignement élémenrtaire.

d Platon, eAoix de textes, etc., par André Barre, même collection. { vol. in-12 de 230.p. Paris, Michaud. Les extraits des L if Dialogues ne sont pas mal choisis. Seu—’: ̃ lement un examen même sommaire fait découvrir dans la traduction d’énornies fautes. P. : 3i « .s’il manque quelque chose au portrait par sa parfaite ressemblance. », au lieu de « pour sa. » quinze lignes plus haut, une phrase mal bâtîe. P. m les choses égales et paraissent Inégales », pour « te paraissent. » mônîe page en présence d’arbres qui soit égaux » j il faudrait pièces de bois c P. Si « Et que s’en faut-il peu ou beaucoup. » P. 56 dernière ligne, une traduction de mauvais écolier, P 58 (allégorie de la caverne) un autre » pour « un antre >. Cette faute se retrouve p. G ! « Vaut, souterrain ». P. 59 nombres pour ombr..s. P. 63 Iivr, VI. au lieu de livre VII. P. i2fl « entre. nous les genres ». au lieu de entre tous les genres ». Quatre grosses fautes p. ia p. no, une coupure de trois pages, sans avertissement idfs Lois, IX), etc., etc. Il faut conclure que ce recueil est inutilisable. PbilosopUsoùe Stroeniungen der eegeawart, par Ludvmg Steik. 1 vol. in-S de xvi-418 p. Stuttgart, Enke, 190s’ – Quiconque veut se rendre toirpte de la plupart des courants de la philosophie allemande contemporaine iTautPur en omet quelques-uns, étudiés antérieurement par lui ! pourrait difficilement choisir un guide meilleur que le présent ouvrage. Écrit d’un style toujours clair rapide, coloré, quelquefois même un peu familier (comme lorsque l’auteur ernsjtate la popularité de Hegel en Amérique à une époque où en Allemagne « un chien n’eût pas accepté de lui un morceau de pain » ), il est d’une lecture fort atta— F chante. M. Slein excelle à résumer rapidement les doctrines, à en dégager les traits caractéristiques, même et surtout ceux qui ne frappent pas à première vue, mais n’enn constituent pas moins des éléments ̃̃̃ fort importants et parfois les ressorts cachés des systèmes. Il abonde en rap— "̃ proébemente fort instructifs et quelquefois imprévus. Peut-être même l’auteur, à l’occasion, se laisse-t-il entraîner un peu