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Texte : Spinoza, De Intellectus Emendatione.

Lille.

1. De l’influence de Carlyle sur John Stuart Mill.

2. La Morale de Malebranche.

3. Le Souverain Bien selon Aristote et selon Zénon.

Lyon.

1. La représentation de l’étendue chez les aveugles-nés. Le sens de l’espace.

2. Le temps et l’espace chez Schopenhauer.

3. La Différenciation et le Mécanisme. Études historiques et critiques sur les rapports de la métaphysique et de la science dans l’étude des problèmes de la vie.

4. L’anti-intellectualisme bergsonien.

Montpellier.

1. Les idées politiques et sociales de Saint Thomas d’Aquin.

Texte : Hume, Traité de la Nature humaine, les deux premières parties (texte anglais).

Poitiers.

1. La Philosophie de la Religion de M. Émile Boutroux.

Rennes.

1. L’interprétation du Spinozisme par Leibniz.

Texte : Cicéron, Académiques, livre II, Lucullus.


AGRÉGATION DE PHILOSOPHIE

Concours de 1912.
sujets proposés pour les épreuves écrites

1. Le parallélisme psycho-physique.

2. Rapports de l’induction et de la déduction.

3. De la connexion des phénomènes dans Malebranche et dans Berkeley.

sujets des leçons données aux épreuves orales

1. Les effets de l’habitude.

2. L’analogie.

3. La relativité de la connaissance.

4. L’art et le jeu.

5. De l’idée de science normative.

6. Valeur objective des idées générales.

7. Rapports des idées d’espace et de temps.

8. L’expérimentation en psychologie.

9. Théorie intellectualiste de la volonté.

10. « Étatisme » et libéralisme.

11. Place du sentiment en morale.

12. Le progrès moral.

13. La reconnaissance des souvenirs.

14. Une nation peut-elle être considérée comme une réalité morale ?

15. Individualité et Personnalité.

16. Histoire et Sociologie.

17. Qu’est-ce qu’expliquer ?

18. L’autorité de la conscience morale.


LIVRES NOUVEAUX

Les étapes de la Philosophie mathématique, par Léon Brunschvicg, docteur ès lettres, professeur de philosophie au lycée Henri IV, 1 vol. in-8o de xi-591 p., Paris, Alcan, 1912. — « Le philosophe, écrit M. Brunschvicg (p. 462), n’a pas à inventer une solution du problème de la vérité ; il a seulement à découvrir comment, en fait, l’humanité l’a résolu. De ce point de vue, il n’y a pas de meilleur instrument de travail qu’une enquête aussi complète que possible sur le passé de la science, suppléant par l’observation ethnographique aux lacunes de la tradition écrite, de là s’efforçant de suivre la filiation des idées à travers l’influence réciproque des recherches techniques et des vues philosophiques. » Ainsi se trouvent excellemment définis, par l’auteur même, l’objet et la méthode du curieux et bel ouvrage que nous avons sous les yeux. M. Brunschvicg montre successivement comment les tâtonnements des peuples primitifs ont abouti à la constitution d’une arithmétique organisée, et comment cette arithmétique a produit l’arithmétisme des Pythagoriciens ; comment les recherches géométriques et le paradoxe des grandeurs irrationnelles ont provoqué la naissance de l’idéalisme platonicien ; comment se sont développées, l’une en opposition directe à la dialectique platonicienne et sous l’influence des recherches biologiques, l’autre dans les écoles platoniciennes elles-mêmes, la logique aristotélicienne et la géométrie euclidienne ; comment enfin la découverte de la géométrie analytique soulève des problèmes nouveaux concernant la nature de l’intelligence, et comment, sur ce point, l’histoire des mathématiques éclaire d’un jour nouveau l’histoire des systèmes de Descartes, de Pascal, de Spinoza, de Malebranche.

La découverte du calcul infinitésimal constitue un stade nouveau, à laquelle répond, dans l’ordre philosophique, l’idéalisme leibnizien. Mais Leibniz ne tire pas,