la seconde nulle au point le plus bas, et le contraire a lieu aux deux points extrêmes de la course.
Dans tout mouvement oscillatoire, on peut observer, de même, la constance de l’énergie totale. Il y a connexion étroite entre l’idée de la conservation de l’énergie et celle de mouvement rythmique ou de répétition intégrale. Tous les systèmes oscillatoires sont, par excellence, des systèmes conservatifs ; conservation de l’énergie et rythme sont des notions mécaniques presque corrélatives.
Le rythme est incompatible avec le changement définitif. Dans un système de mouvements rythmiques, aucun mouvement nouveau ne peut apparaître, tous les changements se reproduisent indéfiniment, à intervalles réguliers. Un pareil système, sans cesse en variation relative dans l’étendue, est donc, néanmoins, le type du système parfaitement stable et invariable dans la durée, car ce qui le caractérise, ce sont ses oscillations ou périodes, et celles-ci se succèdent identiques.
Il serait, par conséquent, absurde de dire qu’un système oscillatoire évolue, puisqu’il ne se transforme point suivant un développement, et qu’il est, à chaque instant, égal à ce qu’il a été à une infinité d’époques antérieures et à ce qu’il sera à une infinité d’époques ultérieures.
Le principe de la conservation de l’énergie s’applique aussi, avec plus de généralité, à ce qu’on appelle les systèmes fermés. Nous allons voir que cette extension ne tend à rien moins qu’à les assimiler à des systèmes oscillatoires.
Dans l’hypothèse des forces centrales, un système fermé, c’est-à-dire soustrait à l’action des forces extérieures, est un système conservatif. Cette propriété résulte de la définition même des forces centrales. Les agrégats célestes et les agrégats moléculaires sont assimilés, dans les théories modernes, à des systèmes composés de points matériels et de forces centrales ; l’univers, étant l’agrégat total, peut être considéré comme un système fermé et, par conséquent, conservatif.
En général, les systèmes naturels sont conservatifs, soit parce qu’ils sont animés de mouvements oscillatoires, soit parce qu’ils sont des systèmes fermés, soit enfin parce qu’ils jouissent de cette propriété, que possèdent aussi les systèmes oscillatoires et les systèmes fermés, que la variation de leur énergie potentielle, dans une transforma-