Page:Revue de métaphysique et de morale - 18.djvu/521

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Car, tant qu’un atome conservera l’impulsion qu’il a reçue d’un choc et celle qui lui vient de son propre poids, pendant tout ce temps il se mouvra aussi vite que la pensée, cela jusqu’à ce qu’une chose lui résiste soit en vertu d’une impulsion d’origine antérieure, dont elle serait elle-même animée, soit en vertu de son propre poids.

(62) Mais il y a plus. Si nous considérons les composés eux-mêmes, l’un sera dit plus rapide que l’autre, les atomes composants ayant tous, où qu’on les prenne, la même- vitesse, par le fait que les atomes contenus dans les agrégats tendent vers le même lieu dans le minimum de temps continu, même s’ils ne se meuvent pas vers le même lieu dans les temps perçus par la raison ; mais ils se heurtent souvent avant que la continuité du mouvement devienne perceptible par les sens. Et en effet cette opinion, formée par nous au moyen d’une inférence et prononçant sur l’invisible, savoir que les temps dont l’existence est perçue par la raison seule sont continus, n’est pas vraie relativement à ces corps-là : c’est ce qui est vu par les sens ou par représentation immédiate de la pensée qui est toujours vrai.