Page:Revue des études grecques, Tome 3, 1890.djvu/341

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établi sur le haut du rempart, tandis qu’eux situés plus bas, ne forment qu’une file étroite sur les degrés de l’échelle, et ils ont en outre le désavantage d’être privés de l’usage de leurs mains.

Aussi est-il nécessaire avant tout que ces échelles soient conçues de manière à être faciles à se procurer, à construire et à transporter, composées de petites pièces de bois, et disposées de manière à dépasser le mur de trois pieds au moins.[1]

§ 2. — Construction et assemblage des échelles.

On doit donner à chacune de ces échelles une longueur de douze pieds, et les construire en bois de frêne, de hêtre, d’orme, de charme, ou tout autre semblable, léger et résistant. Car il faut que les échelles puissent suivre l’armée toutes faites, comme les armes, et qu’elles n’aient ni trop de volume ni trop de poids.

Les échelles doivent toutes être reliées entre elles (deux à deux) par deux échelons, les deux premiers et les deux derniers.

Les premières doivent avoir de plus que les secondes, en largeur, l’épaisseur des deux montants ; les secondes doivent être de même par rapport aux troisièmes, et celles-ci par rapport aux quatrièmes.

Si le rempart est assez élevé pour nécessiter l’assemblage de quatre échelles, ou plus, on les ajustera de la manière suivante

On fait entrer les deux montants de la seconde échelle dans l’intervalle de ceux de la première, et on fait correspondre les deux premiers échelons de la première avec les deux derniers de la seconde, de manière à les relier au moyen de clavettes en fer ou en bois ; il faut que les abouts des échelles soient cerclés de lames de fer sur toute leur longueur à partir de l’extrémité, pour que, par suite du poids qui les charge, les trous des clavettes ne les fassent pas fendre ; et les échelles doivent de chaque côté être assemblées et réunies : avec ces soins on arrivera toujours à construire une longue échelle.

  1. Cette phrase ne se déduit pas logiquement de ce qui précède, aussi pensons-nous qu’il y a ici dans les manuscrits une lacune ou une transposition.