Tous les états soumis à l’empereur d’Autriche, y compris
le royaume Lombardo-Vénitien ont une étendue de 12,153
milles géographiques carrés, dont les états allemands n’occupent que 3,548. Ils sont habités par sept nations principales,
savoir : les Allemands, les Slaves, les Magyares, les Italiens,
les Wallaques, les Grecs et les Juifs. La population totale était, en 1828, de 31,944,000, ce qui fait un peu moins du septième de toute la population de l’Europe. Depuis plusieurs années,
le nombre des habitans de cette partie du monde augmente
de 2 millions par an. En Autriche, cette augmentation est annuellement
d’un tiers pour cent, c’est-à-dire de plus de
425,000 habitans. La tolérance religieuse y est complète ; les
dissidens sont admissibles à tous les emplois civils et militaires,
et l’instruction primaire et populaire n’y est guère moins
favorisée par le gouvernement que dans les autres états de l’Allemagne. Si l’enseignement mutuel a trouvé peu de partisans
dans cette contrée, ce n’est pas en haine des lumières,
mais parce qu’on y regarde la méthode à la fois individuelle et
simultanée, comme de beaucoup supérieure à la méthode lancastrienne,
dont toutefois on ne conteste pas l’utilité pour des
pays où il y a peu d’écoles, où le gouvernement n’accorde pas
aux maîtres des traitemens suffisans, et où tous les encouragemens
sont réservés à l’instruction supérieure. Vienne, Linz,
Prague, Milan, Waizen, possèdent des établissemens pour les
- ↑ Voyez l’ouvrage du docteur G. N. Schnabel, professeur de statistique a l’université de Prague, intitulé : General-statistik der Europaischen staaten ; Prague, 1829.